Cela
fait trois ans que Violette et moi sommes
officiellement en couple.
Cela
fait aussi une semaine que j’essaie de la demander en mariage –
« essayer » est le mot clé.
Je
l’ai fait trois fois jusqu’ici. J’ai compté.
Pourquoi
autant de fois ? Ce n’est pas qu’elle ait dit non, rassurez-vous. C’est
juste qu’elle ne s’en est pas rendue compte - vous
connaissez Violette. Pas une seule misérable fois. Ce n’est pas faute d’avoir
tenté d’être original ! J’en viens presque à penser qu’elle le fait exprès.
Peut-être n’a-t-elle pas envie de se marier - ou du moins pas avec moi - et
elle essaie désespérément de me le faire comprendre.
Lâche l’affaire, mec.
Je
devrais peut-être faire ça. Après trois échecs brûlants, je commence à émettre
des doutes.
Pourtant,
j’étais déterminé. Je suis même allé rendre visite à son père il y a un mois, à
l’insu de Violette, afin de demander sa bénédiction. C’est que ma mère m’a
élevé en gentleman, je veux faire les choses bien. Quand il a ouvert la porte,
je n’ai pas pris le risque de me dégonfler et j’ai lancé :
— Je viens pour vous demander la
main de votre fille.
Grand
silence. La première et seule chose que René, impassible, m’a répondue fut :
— Bon sang, ne me dis pas que tu
l’as mise en cloque.
J’ai
failli m’étouffer d’horreur. Pas à l’idée d’avoir un enfant avec Violette, mais
plutôt qu’il en parle sans gêne - les chiens ne font pas des chats, vous me
direz.
— Non, pas du tout ! ai-je bredouillé. Enfin, je ne crois pas…
— J’espère. Je suis trop jeune pour
être grand-père. Attendez encore quelques années, d’accord ? Le temps de me
préparer psychologiquement.
Je
crois n’avoir jamais été aussi mal à l’aise de toute ma vie. J’ai simplement
hoché la tête en essayant de ne pas penser à la partie de jambes en l’air non
protégée que Violette et moi avions eue la veille.
Quand j’ai surpris les yeux plissés de René, j’ai compris que je souriais dans
le vide en y repensant.
— Tu as ma bénédiction, a-t-il
finalement soupiré en me serrant la main. Tu es un type bien, Loan. J’espère
sincèrement qu’elle dira oui.
Il faudrait déjà que je réussisse à faire ma demande…
Nous
sommes officiellement le soir de Noël. Cette année, Jason emmène Zoé passer les
fêtes dans sa famille adoptive, et le père de Violette travaille. C’était censé
n’être que nous deux. J’avais tout prévu pour que ce soit parfait…
Sauf
de terminer la soirée à l’hôpital avec un écureuil en guise de petite-amie et
toujours pas de fiancée en vue.
Comment
on en est arrivé là ? Honnêtement, je me pose encore la question.
Commençons par la première demande ratée, vous voulez bien ?
***
PREMIÈRE DEMANDE (PREMIER ECHEC)
C’est
le jour J. Aujourd’hui, je demande à Violette de m’épouser.
Après
des semaines à me casser la tête quant à la manière dont je comptais m’y
prendre, j’ai finalement opté pour quelque chose qui nous ressemble : simple et
enrobé de chocolat. Je ne vais pas mentir, je suis plus nerveux que jamais. J’ai
l’estomac qui remue dans tous les sens et des questions plein la tête, chose
qui ne m’arrive jamais. Et si elle disait non ? Après tout, ce n’est pas rien.
Il s’agit là d’un engagement à vie. Je sais être prêt pour cela, mais
l’est-elle ?
Je
tourne la tête vers Violette, qui somnole encore à mes côtés. Elle est
adorable, les cheveux en bataille et la bouche entrouverte. Je me penche et lui
embrasse les lèvres, doucement. Quand je me recule, elle a les yeux mi-clos.
— Bonjour…
— Bonjour.
J’aime
les dimanches avec Violette. On les passe toujours au lit, à faire l’amour ou à
regarder des films. Elle s’étire et s’approche de moi pour déposer un baiser
sur mon pectoral nu. Sa bouche remonte le long de mon cou jusqu’à mes lèvres en
passant par mon menton.
Oh
oui, j’aime les dimanches avec Violette.
— Tu as faim ? lui
chuchoté-je.
— Très.
— Je ne te parle pas de ça,
perverse, ris-je en apercevant son sourire en coin.
Elle
lève les yeux au ciel et se lève. Je la regarde enfiler mon tee-shirt de la
veille avant d’aller prendre sa douche, non sans m’adresser un clin d’œil avant
de disparaître. J’en profite pour faire le lit et préparer le petit-déjeuner en
cuisine.
L’écrin
pèse une tonne dans la poche de mon bas de pyjama.
Je
ne me laisse pas le temps de stresser davantage et sors les tartines, le fameux
pot de Nutella et du jus d’orange. Quand Violette revient, les
cheveux humides et toujours habillée de mon tee-shirt, j’ai tout étalé
sur le comptoir.
— Je te préviens, aujourd’hui on ne
bouge pas.
Je
m’assois et lui tends son verre en souriant.
— Je ne compte aller nulle part. Nutella ?
Violette
roule des yeux, la main tendue.
— Cesse de poser des questions
débiles et passe-moi le pot.
Je
suis sur le point de prendre mes jambes à mon cou au moment où je le lui donne,
les yeux rivés sur les siens. J’attends le moment fatidique où ceux-ci verront
la fameuse question remplaçant la marque du produit : « Vio, veux-tu m’épouser ? ».
Jason
s’est moqué de moi en apprenant mon idée, mais je dois dire que je suis très
fier de moi. C’est comme si le Nutella lui-même lui faisait sa demande. Vous
imaginez ?
— En plus, j’ai promis à Zoé que je
ferais un régime avec elle. Je suis vraiment une amie indigne, dit Violette en
plongeant la cuillère dans la pâte à tartiner.
J’attends
en hochant la tête, les mains tremblantes. Elle va le voir. Forcément, qu’elle
va le voir, c’est sous son nez ! Mes doigts sont fermement resserrés autour de
l’écrin dans ma poche.
Allez,
Violette-qui-sent-la-violette. Tu peux le faire. REGARDE !
— C’est un pot de combien ? lui demandé-je d’une voix incertaine, désireux de l’aider un
peu.
La
bouche pleine, elle fronce les sourcils et saisit le pot pour regarder. Mon
coeur s’arrête de battre dans ma poitrine.
— 300 grammes.
Et
elle le repose en me parlant d’autre chose, inconsciente de ce qui vient de se
passer. Le moment est fini. Ma fierté est en mille morceaux. Je reste
silencieux, faisant mine de l’écouter, mais mon égo en prend un sacré coup.
J’avale ma salive et passe le reste du petit déjeuner à prétendre que tout va
bien.
Je
l’avoue, là tout de suite, je la déteste de tout mon coeur.
DEUXIÈME DEMANDE (DEUXIÈME ÉCHEC)
Je
patiente plusieurs jours avant de réessayer.
Quand
j’ai parlé du premier échec à Zoé et Jason, les deux ont explosé de rire ;
chose qui n’a fait que m’énerver. Puis Zoé m’a convaincu de retenter ma chance,
ce que je fais.
Le
temps de trouver une autre idée, Jason réussit à me convaincre de les laisser
être là pour le grand moment. Je préfèrerais ne pas m’humilier devant un public
au cas où elle refuserait, mais j’ai pensé que Violette aimerait partager sa
joie avec nos meilleurs amis au cas où elle dirait oui.
— T’es prête, ma fille ? murmuré-je contre le doux pelage de Mistinguette. Je compte
sur toi, princesse.
Elle
ne me prête aucune attention tandis que je réarrange le petit nœud autour de
son ventre dodu. Sur celui-ci est accroché un petit bout de papier - l’écrin de
la bague était trop lourd, Mistinguette tombait sur le côté chaque fois que je
la posais par terre. J’ai écrit « Veux-tu devenir ma femme ? » sur le
papier ; simple et efficace. Quand elle relèvera les yeux vers moi,
j’aurai déjà mis un genou à terre.
Enfin,
si tout se passe bien.
— Ton plan est naze, me répète
doucement Jason quand je reviens au salon, Mistinguette dans les bras.
Violette
et Zoé sont derrière le comptoir, en pleine discussion. Mes yeux ne peuvent se
détourner d’elle. Elle rayonne.
— T’as mieux à proposer ? rétorqué-je, agacé.
— Bah merde, ouais, totalement ! Où
est le spectaculaire, là dedans ? Le dîner, les bougies, le violoniste, le feu
d’artifice ?
— Ce n’est pas mon genre. Pas celui
de Violette non plus, d’ailleurs. C’est ce que tu comptes faire pour Zoé ?
Les
yeux de Jason se posent directement sur la jeune femme, puis il hausse les
épaules. Je sais très bien ce que signifie cette ombre sur son visage et le
temps d’une seconde, il me fait de la peine.
— J’ai déjà eu assez de mal pour la
convaincre de coucher avec moi, chaque chose en son temps, plaisante-t-il à la
place.
Je
roule des yeux et me prépare à retenter le coup. Pas besoin de spectaculaire,
je le sais.
Je
pose alors Mistinguette sur le sol et lui pousse légèrement les fesses en
direction de Violette. Juste au cas où elle déciderait de me trahir, j’ai
disposé quelques granulés jusqu’à la cuisine.
Jason
et moi regardons la lapine s’y diriger comme prévu… puis vriller vers le couloir
à toute vitesse au moment où Violette fait tomber un verre.
— Hé ! m’écrié-je
sans pouvoir m’en empêcher. Mistinguette, viens là !
Je
la siffle en me levant mais Violette m’arrête de la main. Tous les regards sont
sur moi, j’ai envie de disparaître sous terre.
— Laisse, j’y vais. Pauvre petite.
Je
secoue la tête sans savoir quoi dire tandis qu’elle emboîte le pas à la bête
dans la salle de bain. On suit tous le mouvement, retrouvant Mistinguette dans
la douche, où je suis passé il y a une demi-heure. Le papier est évidemment
tombé, ce qui interpelle Violette. Je me raidis pendant qu’elle l’ouvre.
J’attends,
prêt à dégainer la bague. Je crois que je vais vomir.
Mais
Violette se tourne vers nous, confuse.
— C’est quoi, ce truc ?
Le
mot est rendu illisible par l’eau.
Zoé
porte le poing contre sa bouche pour s’empêcher de rire. Mes joues brûlent, je
suis incapable de dire quoi que ce soit. C’est Jason qui dit en me pointant du
doigt, mort de rire :
— Les restes de sa dignité.
J’arrache
le bout de papier des mains de Violette et fusille mon ami du regard.
— Ce n’est rien. Absolument rien.
TROISIÈME DEMANDE (TROISIÈME ECHEC)
Jamais
deux sans trois, non ?
Après
l’épisode du lapin, je me mets à penser que peut-être… et je n’aurais jamais
cru dire ça un jour… peut-être que Jason n’a pas tort. Et si Violette voulait
quelque chose de spectaculaire ? Un bon restaurant, une tenue chic, un genou à terre devant une foule d’inconnus ? Je ne
sais pas.
C’est
pourquoi j’ai réservé au 144 Faubourg, le même restaurant où elle m’a demandé de
coucher avec elle il y a trois ans.
— On n’y est jamais retournés
depuis ce fameux soir, me dit Violette en s’asseyant. Mais bon, on n’a pas
vraiment eu l’occasion d’y revenir, surtout vu la façon dont la dernière fois
s’est terminée, bon sang tu étais tellement fâché, c’est hilarant quand on y
pense mais ça ne l’était vachement pas sur le coup, je peux te l’assurer,
surtout quand tu demandes à ton meilleur ami de coucher avec toi et qu’il te
prend pour une folledingue ; même si, j’avoue, c’est une question qu’on peut se
poser, mais bon… t’es coincé avec la folledingue maintenant, donc !
Je
rabats sa chaise et dépose un baiser sur sa tempe avant d’aller m’asseoir en
face. Elle est beaucoup trop sexy dans cette robe rouge sang et ces talons
aiguille à bouts ouverts. Une fois qu’elle aura dit oui, j’ai bien l’intention
de proposer un marathon de sexe ininterrompu.
— C’est vrai. J’ai pensé qu’il
était temps.
Elle
arque un sourcil en acceptant le champagne que je lui propose. Nous trinquons
et je suis persuadé que cette fois, c’est la bonne. Je le sais, je le sens.
Elle ne peut décidément pas faire foirer cette demande là. Je commence par la
questionner sur sa journée au travail, puis elle enchaîne sur les deux semaines
de vacances que nous avons prévues pour le Nouvel An.
— On peut se prendre quelques jours
très loin… en Norvège, par exemple ?
— Oh oui ! s’extasie-t-elle.
Avec Zoé, on a toujours rêvé de voir les aurores boréales.
Nous
discutons de tout et de rien pendant la suite du dîner. La nourriture est
délicieuse et le pied de Violette me caresse la jambe du début à la fin,
promettant une fin de soirée explosive. Nous nous
défions du regard jusqu’à ce que le dessert arrive.
Le
plan reste simple : je lui pose la fameuse question pendant qu’elle mange, un
genou à terre, elle dit oui, on fait l’amour dans la voiture, et c’est fait.
— Poire pochée à l’Hibiscus,
présente le serveur en déposant nos assiettes.
Violette
commence à manger en m’expliquant qu’elle n’a toujours pas fait ses achats de
Noël et que ça la stresse. Je lui réponds que je sais déjà ce que j’ai prévu de
lui offrir. Elle m’offre un sourire tout excité, la bouche pleine.
— Justement, j’ai quelque chose à
te dire… Ce n’est pas par hasard qu’on est là ce soir.
— Hum ? mâche-t-elle
en plissant le front.
— Oui… Bon sang, je ne sais pas
comment dire ça, ris-je nerveusement. Ça fait plus d’une semaine que j’essaie
de le faire et… Est-ce que ça va ?
Violette
est devenue livide. Elle porte la main à sa gorge, puis dans sa nuque. Elle
ouvre la bouche pour dire quelque chose mais je ne comprends pas tout. Elle
ouvre alors de grands yeux paniqués.
— Vio ?
Elle
me demande quelque chose en montrant son dessert du doigt mais j’ai du mal à
saisir. Je prends peur et appelle le serveur pour lui demander ce qu’il y a
dans le plat. J’ai un très, très mauvais pressentiment.
— Euh… eh bien de la poire, de
l’hibiscus et du miel.
Violette
écarquille les yeux et émet un bruit plaintif. Elle fait de grands gestes vers
son visage et son cou en se levant. En voyant sa bouche gonflée et les plaques
sur sa peau, je finis enfin par comprendre qu’elle fait une réaction
allergique.
La
vie est une immense blague, c’est moi qui vous le dis.
Je
dépose deux billets sur la table et emmène Violette à la voiture au plus vite.
Celle-ci tente de s’exprimer en mettant sa ceinture :
— Che chui
allergique au mel…
— Tu es allergique au miel ? m’écrié-je, direction l’hôpital.
Elle
hoche vigoureusement la tête. J’en ris de nervosité, même si ça n’a rien de
drôle. Il fallait bien que ça arrive ! Les dieux refusent que je fasse ma
demande, c’est clair et net.
— Pourquoi je ne suis pas au
courant que tu es allergique au miel ?! Ça fait quatre ans qu’on se connaît et
je sais même pas ça, bordel ! J’aurais pu te tuer sans le faire exprès !
Elle
fait mine de pleurer, si bien que je passe la quatrième en lui demandant
pourquoi elle pleure et si elle a mal. Violette secoue la tête, toujours en
sanglotant comme un bébé :
— Pourquoi tu m’enguuuuueeeuuules ???
J’ai
tellement de peine pour elle que je reste silencieux jusqu’à l’hôpital. Je lui
tiens la main pour la soutenir et tente de ne pas me faire des films. En vain.
Je
suis quelqu’un de persévérant, mais pas masochiste. Plus important encore, je
crois aux signes. Peut-être que Dieu tente de me mettre en garde : ça ne
marchera pas. Vous n’êtes pas prêts, ne
t’humilie pas.
Et
si c’était vrai ?
***
Nous
voilà donc à l’hôpital le soir du Réveillon, Violette avec le visage rouge et
boursouflé, moi tentant désespérément de ne pas rire.
Elle
ressemble à un écureuil.
Le
docteur lui a donné des médicaments pour calmer les symptômes mais ça ne s’est
pas encore estompé. Je lui caresse tendrement la joue, assis sur le lit à côté
d’elle.
— Chante moi un truc pour voir.
— Pouqwa ?
— Je veux voir si tu as la même
voix que les Chipmunks.
Elle
me fusille du regard, ce qui me fait rire. Je reste avec elle le temps que ça
passe, posant toutes les questions possibles. Ses allergies, son groupe
sanguin, ce qu’elle déteste manger ; des détails que je ne pensais pas
ignorer.
Finalement,
je suis heureux d’avoir encore des choses à apprendre à son sujet. On a toute
notre vie pour cela.
Une
fois que nous sommes autorisés à rentrer chez nous, Violette est exténuée. Pas
de marathon de sexe pour aujourd’hui. Elle s’excuse pour la tournure qu’a prise
la soirée mais je lui dis que ce n’est rien.
Elle
s’endort sur mon torse et la dernière chose qu’elle me dit avant de sombrer
est :
— Je t’aime, Loan. Je t’aime
beaucoup trop…
Si
elle savait…
Je
ne dors pas beaucoup cette nuit-là. Je garde Violette serrée contre moi jusqu’à
ce que la lumière du jour pointe contre les rideaux. Violette gesticule
légèrement et se réveille en douceur. Ses yeux se posent tout de suite sur moi,
qui la regarde déjà depuis plusieurs minutes.
Elle
me sourit, l’air ensommeillé et les cheveux en bataille. Je lui souris en
retour, mon pouce sur sa bouche rose.
— Quoi ? souffle-t-elle.
Mon
doigt trace le contour de ses lèvres. Je pense à la bague qui pourrit dans mon
tiroir à sous-vêtements et murmure tranquillement :
— Tu veux m’épouser ?
Je
la sens se raidir contre moi. Elle blêmit au moment même où ses yeux se
remplissent de larmes. Celles-ci roulent silencieusement le long de ses joues.
Je sais que ça n’a rien de spectaculaire et que je n’ai même pas la bague en
main, mais je sais que ça ne fait aucune différence.
Parce
que je ne veux pas passer une seule minute de plus sans qu’elle comprenne que
c’est sérieux. Violette sourit à travers ses larmes et hoche la tête.
— D’accord, chuchote-t-elle.
Un
poids immense se retire de mes épaules et j’opine à mon tour. Nous sommes
fiancés.
— D’accord, répété-je.
Elle
rit et se jette à califourchon sur moi pour m’embrasser à pleine bouche. Je
pose mes mains sur ses hanches pour la plaquer contre moi, plus réveillé que
jamais. J’ai beau ne pas avoir dormi de la nuit, je ne me plains absolument pas
tandis que la bouche de Violette se fraie un chemin humide le long de mon corps
musclé, plus bas, toujours plus bas.
Que
le marathon de sexe commence !